dimanche 8 mars 2015

George Town, île de Penang 20-24 février 2015

Miam miam 

Comme partout en Malaisie, nous retrouvons le carrefour culturel au restaurant. Ici on peut un commencer un repas en prenant quelques brochettes chinoises cuisinées sur le trottoir, manger un nasi goreng (riz frit) malaisien avant de déguster des pâtisseries indiennes dans le restaurant d’à côté. Mais se qui distingue Penang c’est la quantité de restaurant à bas prix qui permettent de se faire plaisir sans exploser le budget.








Nous ne sortions jamais de notre auberge de jeunesse sans que le gérant ne nous donne une bonne (parfois moins bonne) adresse pour manger, et c’est comme ça que nous avons découvert le nasi lemak : il s’agit de riz blanc, recouvert d’une sauce particulièrement assaisonnée (mais il faut bien goûter les produits locaux) et d’un œuf dur, le tout enfermé dans une feuille de bananier pliée en pyramide. Le bon côté : le prix de 1,5 ringgit, soit 30 centimes d’euros ; le mauvais côté : il faut avoir quelque chose pour faire passer si on ne veut attraper une brûlure au 4ème degré de tout le système digestif. Les malaisiens avalent le Nasi Lemak en partant au travail dans la rue en guise de petit déjeuner : bonjour l’haleine !

Nous avions repéré The Kapitan, un restaurant indien réputé et pas trop cher, mais devant le manque évident de sympathie du personnel pour nous, nous sommes partis avant qu’ils ne nous aient servi quoi que se soit. C’est à ce moment là que nous avons découvert une ruelle du quartier indien, avec trois excellents restaurants. Le premier fait des brochettes de poulet cuites dans une grande jarre, comme un four au feu de bois ; le poulet tandoori est délicieusement épicé, les naans sont servis avec d’excellentes sauces, le tout fait maison bien sûr (comme partout en Malaisie) ; fier de sa cuisine, le serveur n’a pas voulu prendre une seule commande avant que nous l’ayons visitée entièrement et humé tous les plats. Le deuxième fait des pâtisseries à transformer n’importe quel boxeur thaïlandais en sumo catégorie poids lourd : je ne savais pas qu’il était possible de faire tenir autant de sucre et de beurre dans un aussi petit cube ; tous les goûts et les couleurs sont disponibles, et on ne lésinent pas sur le mélange ! Seule notre volonté de fer et le prix ont pu mettre fin à notre petit goûter.

Le troisième est végétarien et, en plus d’y trouver une carte très variée et de qualité, nous y avons rencontré une famille originaire de Penang (mais dont la fille travaille en Angleterre) avec qui nous avons partagé (dans tous les sens du terme) le repas.

De l’autre côté de Georgetown se trouve un food court, il s’agit d’un hangar encombré de tables en plastique autour desquelles se collent d’innombrables petits stand de nourriture, chinoise pour la plupart. Les familles se pressent pour trouver une table assez grande et il ne vaut mieux pas rester sur leur chemin, ce qui en ont trouvé une profite de leur bonheur autour de dizaines de petits plats fumants. Quatre téléviseurs (réglés sur des chaines différentes) tentent de nous montrer quelques documentaires ou écouter un peu de musique et le tout donne un très joyeux bordel plein de vie. On vous conseille les brochettes de poulet à la sauce satay, cacahuète et piment (estomacs sensibles s’abstenir) et les raviolis chinois fris et fourrés à tout ce qui leur passe sous la main.






Dans la rue centrale, on peut trouver le soir des stands de nourriture mais dont l’hygiène laisse à désirer, on a tout de même tenté le stand de brochettes, où l’on peut faire bouillir des brochettes de poissons, coquillages, légumes fris ou crus, abats de volaille (que nous n’avons pas osé goûter) et saucisses. Tout le monde mange debout devant le stand, et conserve ses pics à brochettes dont les couleurs déterminent le prix à payer à la fin.


Happy Chinese New Year

En arrivant sur Penang, nous nous sommes heurtés à un léger problème : tous les hôtels étaient complets. Pourquoi ? Nouvel an chinois, nous a-t-on répondu. Et bien on peut vous dire que le nouvel an chinois, on le cherche encore ! Il n’y a rien de spécial d’organisé, pas de spectacles ou de quelconque manifestation, alors nous n’avons vraiment pas compris pourquoi tous les malaisiens en ont fait tout un fromage, et surtout pourquoi les prix ont grimpé autant, parfois même jusqu’à doubler. Tous les gens à qui nous avons demandé de détails nous ont donné des dates différentes, des durées différentes : 12 jours, 15 jours, un mois… C’est à y perdre la tête ! Bref, le mystère demeure… 


George Town

La ville de Georgetown possède une histoire particulière, et porte encore les traces de son origine coloniale. C'est l'une des rares villes anciennes de Malaisie bien que cela reste relatif : elle n'a été fondée qu'à la fin du XVIIIème siècle par les anglais. Il y a donc, dans le centre historique, énormément de bâtiments européen, mais aussi chinois et indien.


Nous avons par exemple visité la Blue Mansion, une maison construite au début du siècle par un haut fonctionnaire chinois soucieux de montrer sa richesse. Le guide nous raconte que la fois où un ticket première classe lui avait été refusé sous prétexte qu'il n'était pas blanc, il avait acheté a compagnie. La maison est vraiment très belle et toute bleue : une super petite visite.
Armé d'un plan de la ville nous avons entrepris de faire le tour des bâtiments historiques indiqués et nous n'avons pas été déçu, la preuve en image :

Le fort Cornwallis
L'horloge Victoria
Un touk-touk
L'une des mosquée de la ville


L'une des œuvres street art

Notre quartier favoris est sans nul doute le quartier du street art, constitué de petites ruelles pleines de charmes, de nombreux temples chinois et bien évidemment du fameux street art, il s'agit en réalité de tags ou d'objets d'art disséminés aux quatre coins du quartier à tendance humoristique. Une balade bien sympathique en fin d'après-midi lorsque le soleil commence à décliner. L'une des autres particularités de ce quartier est que l'on peut y trouver toutes sortes de véhicules dérivés de la bicyclette : de la rosalie à deux volants (on se demande encore comment s'accordent les conducteurs) aux touk-touk, une poussette pour couple surmontée d'une ombrelle et poussée par un vieux papy monté sur un vélo.










Little India, le quartier dans lequel nous logions nous a également beaucoup plu, est réellement un petit coin de Calcutta ayant été téléporté jusqu'ici. On se demande se que font ces deux ruelles pleines de musique, de restaurants et de boutiques de vêtements multicolores, coincées entre le fort anglais et la plus grande mosquée de la ville. En parlant de mosquée, malgré la forte présence d'immigrés chinois et indien dans la ville, on n'échappe pas aux haut-parleurs dans la rue qui appellent les fidèles à la prière cinq fois par jour.

Le premier soir, en se baladant, nous avons trouvé une petite ville chinoise construite sur pilotis. Il s'agit de maison-boutiques dont le principe est d'être toujours ouvertes sur l’extérieur. L'absence de porte (remplacée par une grille) nous permet d'observer les habitants en train de cuisiner, manger, regarder la télévision... sans paraître plus gênés que des statues de cire : un vrai petit musée pittoresque.




M. et Mme tourisme


George Town est une ville agréable, avec quelques points à faire absolument, mais sans avoir le désavantage des villes trop touristiques. Nous étions le plus souvent les seuls blancs des environs !













Nous avons visité le Kek Lok Si Temple, le temple bouddhiste le plus grand de Malaisie, et … quelle explosion de couleurs ! Le temple est situé aux portes de la ville et est facilement accessible en bus public, en seulement 30min du centre ville. On grimpe un peu pour y accéder, et nous avons été dans l’obligation de passer devant plein de boutiques et stands en tous genres, bien touristiques il faut l’avouer, et plus particulièrement devant une sorte de bassin dans lequel s’agglutinent des dizaines de tortues obèses que l’on peut nourrir en achetant de la salade sur place, autant dire pas ntre truc du tout. Nous nous sommes donc demandés dans quoi nous nous étions encore ebarqués, mais tout à coup nous nous sommes retrouvés dans une immense cours silencieuse, absolument divine. Rouge, jaune, vert, bleu… de la couleur absolument partout et un calme plat, à seulement quelques mètres de la rue principale ultra bruyante et odorante.
















Nous sommes restés près de deux heures dans ce temple aux mille couleurs, et avons apprécié la fraîcheur du lieu et le calme qui y régnait. Nous avons du payer quelques centimes d’euros afin d’accéder à un espace réservé,  la pagode, une grande salle extraordinairement imposante, entourée d’un jardin luxuriant et d’une tour dans laquelle nous pouvons grimper, à chaque étage son lot de bouddhas et une vue imprenable sur la ville…
En bref, le plus beau temple de notre voyage pour l’instant !




Etant donné le penchant de la ville pour le street art , nous avons décidé de nous rendre dans un musée, le Time Tunnel , alliant une partie histoire de l’ile de Penang, et une partie Street Art. Nous n’avons pas été déçus une fois de plus ! La partie histoire a été très intéressante et agréable, et nous nous sommes amusés comme des petits fous dans la partir street art avec les tags effets d’optique.
Notre retour en enfance en images…
 



  






Le manager de notre auberge de jeunesse, jamais avare de bons conseils et de bonnes adresses, nous a également conseillé de nous rendre au Hot Balloon Festival, un festival de montgolfières aux portes de la ville, se déroulant sur deux jours. Eléa a vite été surexcitée à l’idée de voir des montgolfières pour la première fois, et nous avons appris qu’il était possible de monter dans une montgolfière pour seulement 5€ si on était parmi les 180 premières personnes le matin ! Qu’à cela ne tienne, nous nous sommes levés de bonheur et sommes arrivés sur place à 8h du matin, étant sûrs d’être parmi les premiers. C’était sans compter sur les ORDES de touristes chinois, qui devaient surement camper sur place depuis la veille au soir. Au vue de la longueur de la queue, des gens qui commençaient à s’énerver nous nous sommes ravisés… Et nous avons bien faits, car en réalité, le fameux « tour en montgolfière » n’était que pur mensonge, la montgolfière s’envolait en fait de 8 mètres, puis redescendait directement sans attendre une seconde, et ce non stop afin de faire passer les fameuses 180 personnes : une bien belle arnaque.  Nous avons donc pris notre petit déjeuner dans l’herbe en observant ces drôles de ballons géants, et ce fut un très agréable moment… Un moment dont on se souviendra encore bien longtemps ! 


L'amerloque

Nous avons fait ici une rencontre un peu particulière, notre compagnon de chambre, Charles, un américain de 50 ans, qui a quitté sa petite vie rangée d' ophtalmologiste pour une vie de voyages. De suite, c'est le grand amour, il voit en nous des amis de longue date et décide... de ne plus nous quitter! Nous l'apprécions également, mais peut être pas autant que lui nous apprécie ;) Un matin, il décide qu'il veut passer la journée avec nous, nous avons beau lui expliquer que nous devons seulement passer à la banque, à la poste, et réserver le ferry pour l'île de langkawi, mais rien à faire, il veut nous accompagner, quel drôle de personnage! Mais finalement nous avons passé une bonne journée, et ce fut une jolie rencontre. Au moment de se dire adieu, il nous déclare sa flemme à base de " j'aurai aimé vous connaitre plus tôt", "vous êtes des personnes superbes", " vous êtes un super couple", et c'est seulement après nous avoir fait PROMETTRE de l'inviter à notre mariage ( ne vous inquiétez pas, nous n'avons jamais évoqué un futur mariage, mais apparemment lui a décidé pour nous) qu'il nous a laissé partir...

Nous avons donc pris le ferry direction l' île de Langkawi, à 4h de bateau de George Town, pour enfin profiter de la plage, la suite dans notre prochain article.

Cheeeers

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