Une semaine à Bali c’est comme une semaine dans un univers
parallèle, un univers où tout est différent. La surprise a été
totale pour Eléa, alors que pour Baptiste elle avait un goût de
déjà vu, étant donné qu’il avait exploré quelques coins avec
sa famille deux ans auparavant.
Nous n’avions rien prévu pour la semaine, hormis notre première
nuit à Kuta, une ville proche de l’aéroport.
Jour 1
En arrivant à l’aéroport, quel choc ! Nous nous sentions
l’âme de deux vedettes du cinéma hollywoodien assaillis par une
nuée de paparazzis : des dizaines et des dizaines de balinais
aux chemises bleues claires et hurlant à notre encontre «
TAKSIIIIIII TAKSIIIIIII ». Après une petite négociation (qui
deviendra notre sport quotidien), direction KUTA ville.
Nous avions réservé la première nuit dans un hôtel du centre
ville, trouvé sur le blog d’une française.
Une bonne nuit de sommeil et un banana pancake plus tard, assommés par la ville, le voyage et l’agitation, nous avons pris
la décision rapide de réserver une deuxième nuit. Nous avons
décidé de changer d’hôtel pour un endroit moins cher, et quoi de
mieux que de demander dans la rue à des balinais quelques bonnes
adresses ? En quelques minutes, nous voilà installés dans un
petit hôtel de la même rue à seulement 5€ la nuit !
Direction la plage de Kuta, (et la principale attraction
touristique de la ville) réputée pour ses vagues et ses profs de
surf sirotant une bière sous un parasol.
C’est autour d’un mie
goreng (spécialité balinaise à base de noodles) et un bon jus
avocat-chocolat que nous nous sommes décidés à lancer notre
carrière de surfeurs, qui fut malheureusement brève. Refusant
l’idée insultante que nous avions besoin d’un professeur, nous
avons loué la planche seule et nous sommes jetés dans les vagues.
Quelques plongeons plus tard, nous remettions notre « carrière »
à une date ultérieure. Le corps ankylosé après tous ces efforts,
Eléa n’a pas pu résister à l’appel sirénien des nombreuses
masseuses proposant à prix TRES bas manucure, pédicure, soin du
visage et des cheveux, massages divers et en tout genre…
Jour 2
Le propriétaire de l’hôtel (qui loue des scooters, nettoie les
chambres, sert le petit déjeuner) exerce également le métier
d’agent de voyage. C’est lui qui nous a réservé une « navette »
pour Ubud (qui est en fait une voiture break) dans laquelle nous nous
sommes entassé à 8. Heureusement nous avions laissé notre valise à
l’agent de voyage, qui utilisait sa chambre comme consigne. Le prix
de la consigne variant selon le nombre de jours, la couleur des yeux,
le poids et la taille (du propriétaire, pas du bagage) ainsi que la
mutuelle santé.
Ubud est le centre culturel et touristique de l’ île. Arrivés
en début d’après midi, nous voilà avec nos sacs à dos et la
faim au ventre à la recherche d’un endroit sympa où dormir.
Après
quelques minutes, un trouvons un hôtel charmant, mais
malheureusement un peu cher et sans piscine (condition imposée par
Eléa). Mais c’était sans compter sur la concurrence acerbe qui
sévit à Bali : le propriétaire de cet hôtel, nous voyant
hésiter nous affirme qu’à tout problème solution il y a et nous
envoie voir son ami, propriétaire d’un hôtel moins cher avec
piscine.
Et voilà comment on remet en cause trois longues et dures
années d’étude des marchés économiques… Merci Bali.
Et bien nous pouvons vous dire les amis, que le paradis sur terre
existe bel et bien ( et il a une légère odeur de porcherie en fond
de cour).
Notre hôtel, le Savira Bugalow (pour ne pas faire de
publicité) a été notre havre de paix durant nos trois jours à
Ubud. Jardin luxuriant, piscine intimiste et à débordement,
personnel incroyablement serviable et amical, chambre de luxe, et
petit déjeuner servi sur terrasse privée dès que nous posions un
pied dehors le matin ( il faut dire que l’aide cuistot faisait le
guet), le Savira Bungalow a tout pour (nous) plaire.
Ubud est réputé pour ses spectacles de danse et de chant balinais. Nous avons donc décidé d’aller nous en mettre plein les yeux avec un spectacle de danse, chant, et gesticulation sur des charbons ardents.
Jour 3
La seconde (et non la moindre) attraction de la ville est la
« monkey forest » (traduisez « foret des singes »).
L’idée est d’acheter quelques bananes à l’entrée (si vous
voulez en garder pour le goûter, laissez-les à l’accueil) et de se
balader innocemment sur ces chemins en pierre partiellement envahis
par une végétation tropicale à vous couper le souffle. Vous
pourrez alors voir avec ravissement votre petite amie (à qui vous
aurez confié le sac de bananes) se faire escalader par une
demi-douzaine de macaques affamés (ou très gourmands) et avides de
jouer avec sa barrette à cheveux.
En résumé, une bonne dose de rigolade, de jolies séances
photos, un cours de grimaces auprès d’un vieux singe et… plus de
bananes !
Après toutes ces émotions, nous avons opté pour une après-midi
piscine et farniente à l’hotel, suivi d’un padang food à
emporter.
Le padang food est probablement le moyen le plus rapide et
le moins cher de se remplir l’estomac : il s’agit d’une
boule de riz servie dans une feuille de bananier, que l’on garnit
de galettes de mais, légumes épicés, poisson épicé et viande
épicée au choix (au point que Eléa a eu du mal à avaler plus que
sa galette).
Jour 4
Pour notre dernier jour à Ubud, nous avons loué un scooter pour
la journée ( 3€) et sommes partis à l’aventure sur les hauteurs
de la ville, à la recherche des rizières.
Le soir même, nous nous sommes offert un magnifique restau très réputé et bien plus cher que ceux dans lesquels nous avions mangé. Il s’agissait en réalité du restaurant dans lequel Baptiste et sa famille avait dîné deux ans auparavant, belle coïncidence !
Tables basses, bougies, coussins sur le sol, nappe rouge, le romantisme était au rendez-vous. Nous avons terminé (radicalement) le repas par un suicide collectif murement réfléchi, un dessert appelé « Death by chocolate », on vous laisse traduire.
Une belle soirée d’été pour finir notre séjour à Ubud.
Jour 5
Après avoir réservé une navette pour Padang Bai et l’avoir
attendu une petite heure devant notre hôtel, nous nous sommes dirigés
vers la rue principale, désespérés et perdus. C’est alors qu’un
homme à scooter nous accoste et nous annonce que la navette est
partie depuis longtemps car nous n’étions pas au rendez-vous. La
jeune vendeuse ne parlant pas anglais avait répondu « yes,
yes » à toutes nos questions, notamment celle demandant si
nous devions bien attendre devant notre hôtel (on lui avait même
donné l’adresse).
L’agence (c'est-à-dire l’homme à scooter) nous propose alors
un remboursement et un taxi (trois fois plus cher). S’ensuivit une
négociation souriante (Baptiste) mais ferme (Eléa) afin d’obtenir
un prix à mi-chemin entre la navette et le taxi, ainsi qu’un
départ immédiat.
Il ne nous restait qu’une seule nuit avant de reprendre l’avion pour l’Australie et nous recherchions une dernière destination moins touristique mais au bord de la mer. Padang Bai rassemblait ces critères ainsi que celui, non négligeable, du trajet le moins cher.
Malheureusement la raison de l’absence de touristes est évidente : il n’y a pas grand-chose à y faire et les hôtels sont chers. La plupart des occidentaux rencontrés là-bas n’attendaient que la bateau pour se rendre sur les îles Guilis.
Pour résumé nous avons bien mangé, bien dormi et profité de l’unique petite plage, coincée entre deux falaises et aux vagues peu amicales.
Jour 6
Dès le lendemain matin nous avons repris une navette direction
Kuta afin d’y passer notre dernière journée et d’y récupérer
notre encombrante valise.
Nous avons mangé avec deux suédoises
rencontrées sur la route une heure plus tôt, chose qu’il est plus
compliqué de faire en France. Après cette belle rencontre, nous
avons passé l’après-midi sur la plage et à barboter dans la mer
tiédie par le soleil.
En résumé Bali nous a séduits malgré quelques déceptions tel
que la chaleur humide et étouffante en cette saison, la nourriture
mettant à mal nos petits estomacs fragiles et le comportement de
certains balinais.
Par exemple, le dernier chauffeur de taxi que
notre négociation n’a pas fait sourire (il n’a pas desserré les
dents durant le trajet) et qui, à l’arrivée à l’aéroport,
nous a hurlé dessus car Baptiste avait du mal à distinguer les
différents billets indonésiens.
Nous sommes retournés à Darwin où nous avons passé une nuit en
auberge de jeunesse en attendant de partir le lendemain pour notre
nouveau travail dans une ferme de mangues.
Nous vous détaillerons
notre job dans le prochain article.
Cheeeeeeeeers !
Hello les jeunes.
RépondreSupprimerVous êtes vraiment des doux dingues: Franchement, passer des vacances à Bali à le koulag des mangues, faut vraiment avoir le cardio de 20 ans pour résister au décalage.
Je suis vraiment impressionné par votre positivisme. Moi j'aurais plutot tourné le billet genre esclavage moderne, mais bon vous gardez le moral c'est top.
On a hâte de vous voir à votre retour les kangourous.
Yves & Manue