samedi 29 novembre 2014

BALI



Une semaine à Bali c’est comme une semaine dans un univers parallèle, un univers où tout est différent. La surprise a été totale pour Eléa, alors que pour Baptiste elle avait un goût de déjà vu, étant donné qu’il avait exploré quelques coins avec sa famille deux ans auparavant.
Nous n’avions rien prévu pour la semaine, hormis notre première nuit à Kuta, une ville proche de l’aéroport.

Jour 1

En arrivant à l’aéroport, quel choc ! Nous nous sentions l’âme de deux vedettes du cinéma hollywoodien assaillis par une nuée de paparazzis : des dizaines et des dizaines de balinais aux chemises bleues claires et hurlant à notre encontre «  TAKSIIIIIII TAKSIIIIIII ». Après une petite négociation (qui deviendra notre sport quotidien), direction KUTA ville.

Nous avions réservé la première nuit dans un hôtel du centre ville, trouvé sur le blog d’une française.
Une bonne nuit de sommeil et un banana pancake plus tard, assommés par la ville, le voyage et l’agitation, nous avons pris la décision rapide de réserver une deuxième nuit. Nous avons décidé de changer d’hôtel pour un endroit moins cher, et quoi de mieux que de demander dans la rue à des balinais quelques bonnes adresses ? En quelques minutes, nous voilà installés dans un petit hôtel de la même rue à seulement 5€ la nuit !

Direction la plage de Kuta, (et la principale attraction touristique de la ville) réputée pour ses vagues et ses profs de surf sirotant une bière sous un parasol.



C’est autour d’un mie goreng (spécialité balinaise à base de noodles) et un bon jus avocat-chocolat que nous nous sommes décidés à lancer notre carrière de surfeurs, qui fut malheureusement brève. Refusant l’idée insultante que nous avions besoin d’un professeur, nous avons loué la planche seule et nous sommes jetés dans les vagues. Quelques plongeons plus tard, nous remettions notre « carrière » à une date ultérieure. Le corps ankylosé après tous ces efforts, Eléa n’a pas pu résister à l’appel sirénien des nombreuses masseuses proposant à prix TRES bas manucure, pédicure, soin du visage et des cheveux, massages divers et en tout genre…







Jour 2

Le propriétaire de l’hôtel (qui loue des scooters, nettoie les chambres, sert le petit déjeuner) exerce également le métier d’agent de voyage. C’est lui qui nous a réservé une « navette » pour Ubud (qui est en fait une voiture break) dans laquelle nous nous sommes entassé à 8. Heureusement nous avions laissé notre valise à l’agent de voyage, qui utilisait sa chambre comme consigne. Le prix de la consigne variant selon le nombre de jours, la couleur des yeux, le poids et la taille (du propriétaire, pas du bagage) ainsi que la mutuelle santé.

Ubud est le centre culturel et touristique de l’ île. Arrivés en début d’après midi, nous voilà avec nos sacs à dos et la faim au ventre à la recherche d’un endroit sympa où dormir. 

Après quelques minutes, un trouvons un hôtel charmant, mais malheureusement un peu cher et sans piscine (condition imposée par Eléa). Mais c’était sans compter sur la concurrence acerbe qui sévit à Bali : le propriétaire de cet hôtel, nous voyant hésiter nous affirme qu’à tout problème solution il y a et nous envoie voir son ami, propriétaire d’un hôtel moins cher avec piscine. 

Et voilà comment on remet en cause trois longues et dures années d’étude des marchés économiques… Merci Bali.

Et bien nous pouvons vous dire les amis, que le paradis sur terre existe bel et bien ( et il a une légère odeur de porcherie en fond de cour). 


Notre hôtel, le Savira Bugalow (pour ne pas faire de publicité) a été notre havre de paix durant nos trois jours à Ubud. Jardin luxuriant, piscine intimiste et à débordement, personnel incroyablement serviable et amical, chambre de luxe, et petit déjeuner servi sur terrasse privée dès que nous posions un pied dehors le matin ( il faut dire que l’aide cuistot faisait le guet), le Savira Bungalow a tout pour (nous) plaire.



Ubud est réputé pour ses spectacles de danse et de chant balinais. Nous avons donc décidé d’aller nous en mettre plein les yeux avec un spectacle de danse, chant, et gesticulation sur des charbons ardents.

 Le spectacle nous a plu, bien que spécial et difficile à comprendre (nous ne sommes pas encore bilingues balinais). Les décors et les costumes étaient magnifiques, et les chœurs d’hommes de tous âges réellement émouvants. Nous avons essayé de prendre quelques photos mais le résultat n’est pas tip top, à vous de constater…

Jour 3

La seconde (et non la moindre) attraction de la ville est la « monkey forest » (traduisez « foret des singes »). L’idée est d’acheter quelques bananes à l’entrée (si vous voulez en garder pour le goûter, laissez-les à l’accueil) et de se balader innocemment sur ces chemins en pierre partiellement envahis par une végétation tropicale à vous couper le souffle. Vous pourrez alors voir avec ravissement votre petite amie (à qui vous aurez confié le sac de bananes) se faire escalader par une demi-douzaine de macaques affamés (ou très gourmands) et avides de jouer avec sa barrette à cheveux.

En résumé, une bonne dose de rigolade, de jolies séances photos, un cours de grimaces auprès d’un vieux singe et… plus de bananes !




Après toutes ces émotions, nous avons opté pour une après-midi piscine et farniente à l’hotel, suivi d’un padang food à emporter. 
Le padang food est probablement le moyen le plus rapide et le moins cher de se remplir l’estomac : il s’agit d’une boule de riz servie dans une feuille de bananier, que l’on garnit de galettes de mais, légumes épicés, poisson épicé et viande épicée au choix (au point que Eléa a eu du mal à avaler plus que sa galette).

Jour 4


Pour notre dernier jour à Ubud, nous avons loué un scooter pour la journée ( 3€) et sommes partis à l’aventure sur les hauteurs de la ville, à la recherche des rizières. 


Manque de pot, un plein ici équivaut à une heure de route, alors on a pas pu aller bien loin. On a quand même vu du paysage et c’était très drôle de conduire un scooter sur ces routes tellement différentes de celles dont on a l’habitude. 











Le soir même, nous nous sommes offert un magnifique restau très réputé et bien plus cher que ceux dans lesquels nous avions mangé. Il s’agissait en réalité du restaurant dans lequel Baptiste et sa famille avait dîné deux ans auparavant, belle coïncidence !






Tables basses, bougies, coussins sur le sol, nappe rouge, le romantisme était au rendez-vous. Nous avons terminé (radicalement) le repas par un suicide collectif murement réfléchi, un dessert appelé « Death by chocolate », on vous laisse traduire.

Une belle soirée d’été pour finir notre séjour à Ubud.




Jour 5

Après avoir réservé une navette pour Padang Bai et l’avoir attendu une petite heure devant notre hôtel, nous nous sommes dirigés vers la rue principale, désespérés et perdus. C’est alors qu’un homme à scooter nous accoste et nous annonce que la navette est partie depuis longtemps car nous n’étions pas au rendez-vous. La jeune vendeuse ne parlant pas anglais avait répondu « yes, yes » à toutes nos questions, notamment celle demandant si nous devions bien attendre devant notre hôtel (on lui avait même donné l’adresse).

L’agence (c'est-à-dire l’homme à scooter) nous propose alors un remboursement et un taxi (trois fois plus cher). S’ensuivit une négociation souriante (Baptiste) mais ferme (Eléa) afin d’obtenir un prix à mi-chemin entre la navette et le taxi, ainsi qu’un départ immédiat.







Il ne nous restait qu’une seule nuit avant de reprendre l’avion pour l’Australie et nous recherchions une dernière destination moins touristique mais au bord de la mer. Padang Bai rassemblait ces critères ainsi que celui, non négligeable, du trajet le moins cher. 




Malheureusement la raison de l’absence de touristes est évidente : il n’y a pas grand-chose à y faire et les hôtels sont chers. La plupart des occidentaux rencontrés là-bas n’attendaient que la bateau pour se rendre sur les îles Guilis.

Pour résumé nous avons bien mangé, bien dormi et profité de l’unique petite plage, coincée entre deux falaises et aux vagues peu amicales.


Jour 6

Dès le lendemain matin nous avons repris une navette direction Kuta afin d’y passer notre dernière journée et d’y récupérer notre encombrante valise.

 Nous avons mangé avec deux suédoises rencontrées sur la route une heure plus tôt, chose qu’il est plus compliqué de faire en France. Après cette belle rencontre, nous avons passé l’après-midi sur la plage et à barboter dans la mer tiédie par le soleil.

En résumé Bali nous a séduits malgré quelques déceptions tel que la chaleur humide et étouffante en cette saison, la nourriture mettant à mal nos petits estomacs fragiles et le comportement de certains balinais.

 Par exemple, le dernier chauffeur de taxi que notre négociation n’a pas fait sourire (il n’a pas desserré les dents durant le trajet) et qui, à l’arrivée à l’aéroport, nous a hurlé dessus car Baptiste avait du mal à distinguer les différents billets indonésiens.

Nous sommes retournés à Darwin où nous avons passé une nuit en auberge de jeunesse en attendant de partir le lendemain pour notre nouveau travail dans une ferme de mangues. 
Nous vous détaillerons notre job dans le prochain article.

Cheeeeeeeeers !

E&B

Plus de photos : 














1 commentaire:

  1. Hello les jeunes.

    Vous êtes vraiment des doux dingues: Franchement, passer des vacances à Bali à le koulag des mangues, faut vraiment avoir le cardio de 20 ans pour résister au décalage.
    Je suis vraiment impressionné par votre positivisme. Moi j'aurais plutot tourné le billet genre esclavage moderne, mais bon vous gardez le moral c'est top.
    On a hâte de vous voir à votre retour les kangourous.

    Yves & Manue

    RépondreSupprimer