C’est un véritable casse-tête que de devoir faire
tenir 1 an de vie dans une valise (103 litres pour être précis),
même si c’est très encombrant vu de l’extérieur c’est fou le
nombre de choses qui ne rentre pas dedans… Alors s’il faut aussi
prendre en compte le poids des bagages, ça commence à faire lourd !
Bref la nuit était presque trop courte pour choisir
les affaires que nous laisserions à Balma et celles qui auraient le
privilège de nous suivre à l’autre bout du monde (des chaussettes
ça ne peut pas être aussi lourd que ça, si ??). Je vous
épargne le Tétris® géant : les bottes nous accompagnent
malgré leurs 3,5 kilos (ça doit correspondre à un bon paquet de
tee-shirts et un sacré chapeau de cow-boy) et le djembé reste à la
maison.
Cependant la soute de notre A320 est loin d’être
acquise car British Airways veille : devant l’incompréhension
inhumaine de sa représentante nous devons séparer nos deux valises
en 4 bagages de moins de 23 kilos qui ne seront plus que de pauvres
numéros perdus sur les 20.000 kilomètres et plus qui nous séparent
de Sydney. C’est pourquoi, pour rendre l’histoire plus
compréhensible, je vous propose d’appeler Bernard et Philibert la
valise marron et le sac à dos de Baptiste, Sonia et Claudette
joueront respectivement les rôles de la valise noire et du sac à
dos d’Eléa, quant à André et Yvette, qui restèrent avec nous
tout le temps, ils n’ont qu’un rôle secondaire et vous pouvez
d’ors et déjà les oublier.
Bernard, a été le premier à nous rejoindre :
il nous attendait sagement à l’aéroport le vendredi matin (heure
locale UTC+10) à notre arrivée, fier de ne pas avoir failli à son
devoir (qui somme toute ne dépendait pas vraiment de lui). Devant
notre inquiétude, un bagagiste a bien voulu nous diriger tous les 3
vers une queue d’une cinquantaine de personnes : environ 200
bagages (sans doute mal aiguillés) étaient restés à Dubaï sans
accord de leurs propriétaires.
Sans nouvelles de Philibert, Sonia et Claudette, nous
avons rejoint l’auberge de jeunesse où ces derniers devaient
arriver aussi vite que possible. Seule Sonia arriva le samedi soir,
un peu secouée par le voyage mais heureuse de retrouver Eléa. Le
dimanche, n’y tenant plus nous sommes allés à l’aéroport où,
à force de Can you repeat please ?
(Pouvez-vous avoir l’obligeance de m’expliquer tout ça plus
lentement s’il vous plait car je suis français et fatigué ?)
nous avons pu comprendre que Claudette était bien là, et que
Philibert devrait s’y trouver aussi mais que l’aéroport
l’avaient sans doute à nouveau perdu.
Cela fait maintenant dix jours que nous avons perdu Philibert et
nous espérons pouvoir le récupérer dans quelques jours mais dans
le cas contraire nous avons prévu de distribuer ce tract :
Cheeeeers
E&B
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